Quel gâchis ! Le 24 juin, le Haut Conseil des Professions Paramédicales (HCPP) a examiné un projet de texte présenté par le gouvernement destiné à encadrer la pratique de l’IPA aux urgences. Le Syndicat National des Infirmier(e)s-Anesthésistes, en qualité de représentant de la profession IADE, s’est prononcé contre la totalité des textes qui ont été présentés dans le cadre de ce projet. Il est tout d’abord important de noter que l’ensemble des représentants des professions de santé présents à ce haut conseil ont voté contre ces textes. Cette rare unanimité au sein de professions aux exercices très diversifiés est le symptôme d'une absence totale de concertation mais démontre également la faiblesse conceptuelle ainsi que l’impréparation technique et réglementaire de l’ensemble du dossier. Au-delà du constat mainte fois émis quant à l’extravagance de la création d’un doublon paramédical avec les infirmier(e)s-anesthésistes au niveau de l’activité pré hospitalière, le SNIA a clairement exposé ses inquiétudes concernant les conséquences sanitaires qu’auraient la multiplicité de transferts de tâches et responsabilités hétéroclites dans le contexte d’une maquette de formation universitaire nécessairement restreinte, faisant la part belle aux troncs communs et à l'enseignement partagé. Les IADE sont des praticiens expérimentés qui réalisent déjà quotidiennement nombre des actes et raisonnements cliniques décrits dans ces textes. Ils/elles mesurent donc l’importance de la qualité de la formation initiale nécessaire à l'accomplissement des missions envisagées et les conséquences pour le patient en cas de défaut de culture professionnelle et d’apprentissage adéquate. L’urgence ne laisse que rarement la place à l'approximation. Alors que la complexité des situations et les difficultés techniques potentiellement rencontrées par ces futurs professionnels ont été totalement sous-évaluées, la confusion entretenue dans ces textes entre exercice autonome et indépendance professionnelle a fini de discréditer l’ensemble du projet. Le SNIA a toujours encouragé la promotion de la pratique avancée infirmière. Un développement cohérent et harmonieux de ce concept au sein des services d’urgence est totalement envisageable mais il ne sera crédible qu’en garantissant la sécurité et l’équité des parcours de soins. Le Conseil du SNIA
Cher(e)s collègues, vous avez pu assister cet après-midi au webinaire organisé par le ministère de la santé en présence du Ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, et de représentants de la profession IADE issus des collectifs IADE régionaux, de la CGT et bien sûr du SNIA. Olivier Véran a souhaité se livrer à cet exercice afin de partager les questionnements et les attentes de la profession à la suite de la mobilisation du 17 mai dernier, journée particulièrement suivie sur l’ensemble du territoire. Au delà du format inédit qui a l’avantage de permettre à l’ensemble d’entre vous de suivre les débats et d’intervenir mais qui s’inscrit dans un format contraint par le temps et la forme, nous constatons que le ministre n’aura pas été en mesure d’exprimer clairement les raisons du refus de l’accession des IADE au statut d’auxiliaire médical de pratique avancée. Il offre un visage volontariste en ce qui concerne l’émergence d’un statut de profession intermédiaire à l’issue du rapport IGAS commandé pour septembre. Néanmoins, à ce jour rien n’assure que les IADE trouveront une réponse à leur légitime demande d’évolution statutaire dans cet hypothétique dispositif. Les revendications concernant la perte d’attractivité de la filière sont à nouveau balayées tout comme l’importance du maintien d’un encadrement spécifique. Seul constat partagé d’importance, la nécessité de réduire le taux d’auto-financement des étudiants IADE afin de garantir un taux de recrutement suffisant dans les écoles d’IADE. Dans le dossier du pré-hospitalier, la compétence IADE est reconnue mais là encore au-delà de propos rassurants sur le maintien d’une place légitime pour notre filière en SMUR, aucune mesure ne garantira la sanctuarisation de ce champ d’exercice. En somme vous l’aurez compris, c’est la mobilisation de chacun d’entre vous qui a permis de rendre centrale la question IADE dans le paysage ministériel. La profession doit maintenir la pression pour faire aboutir le travail sur notre évolution statutaire dans les derniers mois de cette séquence politique. Revoir les échanges de cet après midi : |
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Février 2024
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