SYNDICAT NATIONAL DES INFIRMIER(E)S ANESTHESISTES (SNIA)
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L'histoire des infirmier(e)s anesthésistes
ou
l'histoire d'un combat



Historique et évolution règementaire de la profession IADE, Décembre 2017, S.Taland
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HISTORIQUE


La  profession d’infirmier anesthésiste n’existait pas avant la deuxième guerre mondiale en France.
Elle a évolué au gré du progrès de la science médicale, des réformes hospitalières et des conflits avec les médecins anesthésistes.

Son histoire est celle d’un combat. A travers toutes ces tempêtes, elle n’a cessé de progresser en terme de compétence et de statut.
Aujourd’hui, elle constitue un atout pour la prise en charge des patients.

Sous l’influence de nouvelles réformes induites par le ministère ou par l’Union  européenne, la qualité de la formation peut à tout moment être remise en cause.

DE LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE AUX ANNÉES 70

En 1937, La société d’Étude de l’anesthésie et de l‘analgésie comptait 7 médecins anesthésistes et en 1951 19. L’anesthésie était réalisée sous l’égide du chirurgien par le chauffeur, l’épouse, la religieuse et dans le meilleure des cas par une infirmière et très rarement par un médecin. Les patients étaient anesthésiés au masque d’Ombredane ou à la Reine….


Beaucoup y laissèrent leur vie.

La libération de la France par l’armée américaine, qui comptait dans son corps sanitaire des médecins et des infirmiers anesthésistes et un matériel considérable, a totalement modifié le paysage anesthésique.
Sous cette influence, la France a ouvert en 1947 à la faculté de médecine de Paris un enseignement commun destiné aux médecins et aux infirmiers. En 1949, la faculté décide de créer une formation spécifique pour les paramédicaux et de leur délivrer  une attestation d’études. L’hôpital de Saint-Germain-en-Laye ouvre la première  école.

Les tensions entre médecins et infirmiers commencent à poindre, Anne de Casamajor fonde  le Syndicat National des Infirmiers Anesthésistes.

1960 -  1ère REMISE EN CAUSE


Après de nombreuses réunions avec le syndicat des infirmiers anesthésistes, le ministère définit un premier programme d’études sanctionné par un certificat d’aptitude aux fonctions d’infirmier aide anesthésiste (IAA). Ce programme est jugé exorbitant par les médecins anesthésistes. La cabale est lancée. Le ministère résiste et fait entrer les infirmiers anesthésistes dans le corps des infirmiers spécialisés. Désormais, seuls les infirmiers et les sages-femmes pourront être formés et autorisés à administrer l’anesthésie à l’exclusion de tout autre paramédical, exit officiel des chauffeurs, épouses…

A cette époque, la pénurie de professionnels de l’anesthésie est importante, peu de médecins et d’infirmiers anesthésistes, la réglementation est quasi inexistante, la population admet volontiers la mort liée au choc opératoire. En secteur privé, les infirmiers anesthésistes travaillent en exercice libéral ou sont employés par les chirurgiens ; à l’hôpital public, ils sont généralement rémunérés à l’heure.

1967 - 2éme REMISE EN CAUSE

Le professeur Baumann, chirurgien, fait une communication à l’académie de médecine demandant la surpression progressive des infirmiers aide-anesthésistes. Cette prise de position fait débat dans la presse. Le ministère s’oppose à cette proposition et continue de travailler avec le SNIAA à la préparation d’un nouveau programme d’études qui voit le jour en 1971.

Ce programme entraîne, au cours des années soixante dix, l’ouverture de plusieurs écoles dans les régions et la fin de la formation de la faculté de médecine de Paris en 1972, elle est reprise par l’Administration de l’Assistance Publique.
Le SNIA obtient un siège de droit au Conseil supérieur infirmier.


Les facteurs d’évolution

Les ordonnances de 1958 recentrent l’offre de soins sur l’hôpital public. En 1964, la création des départements d’anesthésie soustrait les médecins anesthésistes de la dépendance des chirurgiens et leur permet de devenir des praticiens hospitaliers à temps plein. La structure en service de l’anesthésie engendre une organisation soignante hospitalière composée d’infirmiers anesthésistes et de cadre titulaires de l’institution.

1974 : 3ème REMISE EN CAUSE

Le cumul de la 7é année des études de médecine et de la 1ére du CES d’anesthésie fut très attractif pour les étudiants. Les syndicats de médecins anesthésistes rêvent pour la troisième  fois à la fin des infirmiers anesthésistes. Ils déposent au Parlement un amendement qui prévoit de faire entrer les infirmiers anesthésistes (IAA) dans un cadre en voie d’extinction.

Alerté par un député de Lorraine, la mobilisation du SNIAA est immédiate, elle entraîne celle des directeurs d’hôpitaux de la Fédération hospitalière de France et le soutien de nombreux médecins anesthésistes et permet d’éviter la catastrophe. L’amendement est retiré in extremis.

Cependant, la profession est divisée, les anciens souhaitent maintenir le statu quo « rester libérale » et refuse l’arrivée de jeunes médecins et ils votent lors d’une Assemblée générale du SNIAA en 1974 l’entrée dans le cadre en voie d’extinction. Mais les jeunes salariés des hôpitaux publics et universitaires en particulier, qui ont compris que c’était aussi l’évolution de la médecine qui dictait l’évolution de l’anesthésie, sauvent la profession et commencent à militer pour une reconnaissance statutaire des infirmiers anesthésistes. Elle interviendra plus tard.

1981 : 4ème REMISE EN CAUSE

Lors de la refonte du décret relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier, les médecins anesthésistes demande le retrait de la liste des actes infirmiers l’anesthésie générale.


Le SNIAA se mobilise et présente une liste exhaustive et détaillée de plus de 100 gestes contribuant à la réalisation de l’anesthésie mais n’écrivent pas le mot. Devant l’énormité du texte, l’Académie de médecine capitule et décide de maintenir le seul terme « anesthésie générale ». Cette absence de mention entraînait de facto la disparition des infirmiers anesthésistes.
L’anesthésie générale est  donc reconduite parmi la liste des actes infirmiers dans les décrets de 1981 et de 1984. La profession d’infirmier anesthésiste ne sera plus contestée directement dans son existence. Les organisations médicales vont désormais tenter par tous les moyens d’en limiter la compétence.



        "Quand j'étais infirmière anesthésiste"

Retrouvez ci dessous les extraits vidéos du DVD édité par le Club de l'Histoire de l'Anesthésie Réanimation, avec l'aimable autorisation de M. Jean-Bernard Cazalaà.

Présenté lors de la réunion du Club de l'Histoire de l'Anesthésie Réanimation de mars 2010 lors des JEPU, ce DVD donne à voir et à entendre des témoignages sur la réalité de la profession d’IADE à ses débuts.

Mme Elisabeth Balagny retrace dans la cinquième partie l’évolution de la profession et de sa reconnaissance juridique.





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Lien vers le Club de l'Histoire de l'Anesthésie-Réanimation
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Bon de Commande du DVD "Quand j'étais infirmière anesthésiste"
A LA FIN DES ANNEES 1980

La France possède 23 écoles civiles et militaires. Les associations d’infirmiers anesthésistes assurent la formation continue. Ils sont, dans leur grande majorité, salariés d’établissements publics ou privés parfois même de médecins anesthésistes.

L’exercice libéral s’éteint progressivement. Les progrès de la médecine en général entraînent la présence de patients de plus en plus lourds et une chirurgie de plus en plus complexe. L’anesthésie est devenue une spécialité médicale à part entière, les infirmiers anesthésistes dans leur majorité acceptent cette évolution.

1982 sonne la fin du CES médical d’anesthésie (décision politique). Le ministère estime en  sur la base de projections qu’une pénurie des médecins anesthésistes interviendra à partir de 2005.

1988, fut une grande année pour les infirmiers anesthésistes. Avec le SNIA, figure de proue de la lutte, les IADE obtiennent l’exclusivité de compétence, un nouveau titre professionnel, infirmier spécialisé en anesthésie-réanimation (ISAR), un programme d’études. Celui-ci positionne de manière claire la pédagogie sous l’autorité de DRASS et la gestion sous celle d’un CHU. Le directeur scientifique est obligatoirement un professeur des universités, qualifié en anesthésie-réanimation. La formation entre indirectement dans la sphère universitaire. En 1991,  les  infirmiers anesthésistes se mobilisent une seconde fois et  obtiennent que leurs études soient sanctionnées par un diplômé d’Etat (IADE).


1989, le SNIA est co-fondateur de la Fédération internationale des infirmiers anesthésistes (IFNA), elle regroupe 11 pays.

BILAN EN 2002

Le décret relatif aux actes professionnels et à l‘exercice de la profession d’infirmier de 1993 réaffirme l’exclusivité de compétence et positionne l’infirmier anesthésiste par rapport au médecin anesthésiste-réanimateur. Celui de 2002 reprend pratiquement dans les mêmes termes le contenu et y ajoute les soins spécifiques en anesthésie et à l’initiative du médecin anesthésiste-réanimateur,
La Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) avec le SNIA et le Comité d’entente des écoles d’infirmiers anesthésistes diplômés d’Etat (CEEIADE) rédigent en 1994 des recommandations. En 2002, le SNIA élabore aussi des recommandations relatives à l’exercice de la profession d’infirmiers anesthésistes.
Les infirmiers anesthésistes français sont un moteur important dans l’ouverture internationale. Ils sont parmi le plus haut niveau de formation et les seuls à posséder une exclusivité de compétence. En Europe, les équivalences IA sont gérées selon des directives communautaires. La France a mis en place une législation pour évaluer la qualification des demandeurs. Point d’orgue de cette période, le Congrès mondial des Infirmiers anesthésistes qui s’est tenu à Paris, il reste dans la mémoire de tous un des moments fort de la profession, sorte d’apothéose.

En 2002, tous les infirmiers anesthésistes sont des salariés, condition sine qua non pour la prise en charge par les assurances. C’est la seule profession réglementée en Europe parmi les infirmiers spécialisés. Elle bénéficie dans le secteur public d’un corps professionnel, d’un statut et d’une grille de salaire spécifique. Les infirmiers anesthésistes, dans les services, d’anesthésie sont gérés par de cadres issus de leur corps.


Les organisations professionnelles, le syndicat national  des infirmiers anesthésistes intervient sur tout ce qui concerne le statutaire, les conditions de travail, pour ces sujets, le SNIA  est un interlocuteur privilégié pour le ministère. Il  peut ester en justice pour tout ce qui est contraire aux intérêts de la profession infirmière en général et pour les infirmiers anesthésistes en particulier. Avec le CEEIADE il contribue à la rédaction du programme des études. Il réalise régulièrement des enquêtes démographiques et de pratiques déclarées. Le SNIA représente la profession dans toutes les instances, il siège de droit au Conseil supérieur des professions paramédicales devenu Haut Conseil des Professions Paramédicales (HCPP). De nombreuses associations d’infirmiers anesthésistes assurent un maillage national en matière de formation continue, ainsi plus de 90 % de la population  bénéficient chaque année de une ou plusieurs sessions de formation.

2002 – 2008  - LES NOUVEAUX CHAMPS DE BATAILLE

Il existe 27 écoles civiles et 2 militaires qui forment par an environ 500 infirmiers anesthésistes, chiffre qui évolue peu depuis de nombreuses années. Il n’a pas pris en compte le vieillissement de la population. Dans les 10 ans plus de 25 % d’entre eux partiront en retraite. La pénurie est déjà présente.

La formation

Le financement des études est désormais confié à la région siège des écoles. Elles sont  soumises désormais à la politique de chaque région sans coordination nationale. Les directeurs  sont entrés dans le cadre des directeurs de soins. Certaines écoles sont dirigées actuellement par des personnes non IADE menaçant ainsi la qualité de la formation.

La Valorisation des acquis de l’expérience (VAE).
La mise en place de la VAE par le ministère pour toutes le professions de santé a conduit le SNIA et le CEEIADE à réaliser  et  financer sous l’égide de spécialistes un référentiel de compétences. Ce référentiel sert aujourd’hui de base de négociation au groupe de travail dirigé par le ministère. La VAE a soulevé une inquiétude légitime dans l’ensemble de la profession. La cohésion des infirmiers anesthésistes, présents dans la commission d’élaboration,  permet de penser que les travaux actuels ne pourront pas remettre en cause l’exclusivité de compétence d’un part et la qualité de la formation d’autre part. Les représentants de la SFAR certes discutent certains contenus de formation mais soutiennent l’accès à la profession d’IADE par la seule voie de la formation et d’un diplôme.

Le système Licence -  Master - Doctorat (LMD)
Les IADE souhaitent que leur profession soit reconnue non pas au niveau licence professionnelle mais à celui de master.  Pascal Rod, directeur exécutif d’IFNA, préside l’ESNO (Organisation européenne des infirmiers spécialisés), il défend cet objectif au nom de la France (SNIA) et de l’IFNA dans toutes les réunions des groupes de travail communautaires.

L’ordre Infirmier
Le SNIA était profondément hostile à la création de l’ordre dans sa forme actuelle car les infirmiers spécialisés ne sont pas représentés en tant que tels. Le SNIA était favorable à une organisation fédératrice de la profession infirmière dans laquelle l’identité de chaque composante aurait été reconnue.
Ne pouvant lutter contre une loi votée par le Parlement de la République et selon le vieil adage, « pour peser sur les décisions mieux vaut être dedans que dehors », le SNIA a appelé ses membres à se porter candidat en grand nombre. Ainsi les infirmiers anesthésistes entreront sans doute massivement dans toutes les instances et pourront y défendre nos spécificités et notre identité.

[LE RECIT DU MOUVEMENT HISTORIQUE DE 2010 N'A PAS ÉTÉ MIS A JOUR, il sera publié quand nos activités de représentation et de défense urgentes nous le permettront ]
[LE RECIT DU MOUVEMENT  DE 2014-2015-2016 N'A PAS ÉTÉ MIS A JOUR, il sera publié quand nos activités de représentation et de défense urgentes nous le permettront ]


CONCLUSION

La pugnacité des dirigeants du SNIA depuis 1951 a permis de remporter ces batailles sur tous les fronts. Seule, une organisations professionnelle forte avec le soutien de tous peut conduire tous ces combats. Il faut savoir que l’adversaire est dans tous les camps  et la vigilance est de mise hier, aujourd’hui et demain, rien n’est jamais acquis.
Cinquante ans pour obtenir un statut professionnel, cela peut paraître long mais l’essentiel était non seulement de  survivre mais aussi de se développer et de progresser dans tous les domaines. La volonté de rester ancrée dans la profession infirmière, de contribuer  à la sécurité des patients anesthésiés et  d’inscrire l’action  dans une spécialité médicale n’est pas à mettre en doute. La qualité de la formation, la motivation et la compétence professionnelle des IADE en font un des acteurs indispensables du processus anesthésique.  Devant la pénurie de professionnels de la spécialité qui s’annonce, l’existence d’un corps d’infirmiers anesthésistes de haut niveau est un atout important. Les organisations de médecins anesthésistes ne le mesurent pas toujours.
Au total, en 2008, pour ne retenir que quelques sujets on constate que la profession d’infirmier anesthésiste est en perpétuelle mutation, que le combat n’est jamais fini, après les médecins, les règlements et les lois… mais elle reste avant tout au service des patients.

Un autre historique de la profession

A son origine, l’anesthésie n’est pas une discipline médicale, mais une activité satellite des chirurgiens. Ce sont généralement, en France, un infirmier voir le chauffeur du chirurgien qui donne l’anesthésie, en Norvège, les « endormeuses » dans les années trente, aux Etats-Unis des infirmiers spécialisés regroupés en une association puissante dès 1928. L’anesthésie s’organise, en Europe, surtout après la guerre sous l’influence des armées de libération. L’armée américaine libère la France, elle a dans son corps sanitaire des médecins anesthésistes mais surtout des infirmiers anesthésistes. La Belgique, libérée par l’armée anglaise qui n’en compte pas dans ses rangs, n’en a toujours pas. Ainsi en 1945, se retrouvent sur les mêmes bancs de la faculté de médecine de Paris, médecins et infirmiers pour une enseignement d’un an. 

En 1949, est créé un enseignement destiné aux paramédicaux, sanctionné par une attestation de fin d’étude. En 1961, le premier programme d’étude en deux ans, d’un bon niveau de connaissances, est qualifié de « monstrueux » par les médecins, un certificat d’aptitude aux fonctions d’aide anesthésiste est délivré. Le ministère inscrit l’anesthésie générale dans les actes professionnels autorisés aux infirmiers. A partir de cette date le train est en marche, les infirmiers anesthésistes entrent dans le corps des infirmiers spécialisés et vont bénéficier d’un statut particulier avec leur propre filière et une représentativité de droit par l’intermédiaire de leur syndicat professionnel créé en 1951 par Anne de Casamajor.

Mais quel est donc la fonction des infirmiers anesthésistes depuis 1961 ?
La photographie professionnelle de 1961 montrerait, dans les hôpitaux généraux, une infirmière anesthésiste seule, faisant tout, le programme, les urgences, ballonnant à la main à tout va, un coup de « biniou », une voie veineuse ! Peu de médicaments et à l’élimination hasardeuse. Un peu plus tard, parfois le bonheur ! du « Fluotane » adieu l’éther ! Un chirurgien qu’il faut suivre sur les chemins de campagne conduisant ventre à terre de l’hôpital à la clinique. L’intubation ? Parfois, car ça retarde tout le monde, il faut extuber . Des morts ? Pas tant que çà ! Tous les malades chirurgicaux étaient en général en bonne santé. Les autres ? cardiaques, insuffisants rénaux, hypertendus…morts depuis longtemps. Les traitements médicaux étaient quasi inexistants. Dans les CHU, tout neufs (ordonnance de 1958), commençaient à apparaître des machines, des écrans tout petits avec des traits mobiles qui se brouillaient tout le temps, des respirateurs énormes, des médecins anesthésistes, l’infirmière anesthésiste faisait tout, l’anesthésie au gré de l’humeur des uns ou des autres et selon les heures de la journée, la maintenance des appareils, le ménage des placards, essuyant une à une les ampoules sous l’œil vigilant de la panseuse.


1971 Le programme des études paraît au journal officiel. Plusieurs écoles ouvrent, la formation de la faculté de médecine est arrêtée et l’Assistance Publique de Paris ouvre une école en 1973.


1974 : Coup de Trafalgar !
Les médecins anesthésistes réalisent deux choses importantes, l’anesthésie peut rapporter gros en clinique et du pouvoir à l’hôpital public. Alors, on décide de faire entrer les infirmiers anesthésistes dans un cadre en voie d’extinction et de créer des biotechniciens sans formation en soins. Mais la lutte est ouverte ! Le syndicat des infirmiers anesthésistes, les directeurs d’hôpitaux et certains médecins anesthésistes obtiennent le retrait de l’amendement déposé au Parlement.
Le rôle de l’infirmier anesthésiste va se structurer progressivement au sein d’un service d’anesthésie dirigé par un médecin anesthésiste-réanimateur et sous la responsabilité d’un cadre de la spécialité. L’infirmier anesthésiste n’est plus seul, mais membre d’une équipe, il va travailler en complémentarité avec des médecins anesthésistes réanimateurs. Les missions se clarifient, son exclusivité de compétence, obtenue en 1988 le protège. Le programme de 1988, confirmé par celui de 2002, définit clairement les champs d’exercice.

Aujourd’hui, tous les infirmiers anesthésistes sont salariés d’un hôpital, d’une clinique ou d’un groupement médical d’anesthésie. Ses missions sont celles de soignants en anesthésie, la prise en charge du malade par l’infirmier anesthésiste au sein du processus anesthésique. Il assure au patient des soins de haute technicité et une relation humaine privilégiée. Il garant de la sécurité en anesthésie par le suivi du matériel et tous les contrôles qu’il opère. 

L’infirmier anesthésiste compétent n’est plus celui des années soixante qui, comme le bodhisattva Avalokitesvara aux mille mains, faisait tout et partout. Aujourd’hui, sa compétence individuelle est à «restituer au sein de la compétence collective d’une équipe et d’un réseau ».


E. Balagny, membre associé du SNIA
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Syndicat National des Infirmier(e)s-Anesthésistes (SNIA) - 157 rue Legendre 75017 Paris
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