À la veille d’une énième réunion de négociation,
Le SNIA encourage toute la filière IADE à profiter de chaque occasion pour montrer son exaspération ! Le SNIA encourage toute la filière IADE à se porter gréviste ce Mardi 24 janvier. Rendez-vous est donné à Paris, Parvis de la gare Montparnasse, 13H
Le monde de la santé a évolué à grande vitesse depuis les années 80. Ces profondes mutations sont secondaires à l’avancée des sciences et techniques, à l’application des réformes successives initiées par les lois cadres du système de santé (contractualisation des objectifs des établissements, certification, démocratie sanitaire...), au vieillissement de la population associé à la "chronicisation" de nombreuses pathologies et à la nécessité de maîtriser les dépenses de santé. Dans cet univers en mutation, les formations et l’exercice des professionnels de santé doivent évoluer pour répondre aux besoins en santé. Dans ce contexte, à travers leurs organisations professionnelles représentatives, les infirmier(e)s-anesthésistes (IADE) ont initié de longue date une réflexion sur leur exercice professionnel, leur place au sein du système de santé et l’adaptation de leur formation aux nouveaux enjeux de l’anesthésie-réanimation. Sous l’égide des gouvernements successifs et en collaboration avec les organisations représentatives médicales, la profession a su réformer la formation menant au diplôme d’état d’IADE pour répondre aux exigences de l’universitarisation. Depuis un an et demi à la demande du Ministère de la Santé, la profession a mené un état des lieux de ses pratiques professionnelles qui a conduit a un projet de décret réformé conforme à l’exercice quotidien des IADE et aux besoins en santé de la population. Être acteur de l’évolution de sa profession est-ce du corporatisme ? Le SNIA répond NON ! NON car le secteur sanitaire ne peut rester monolithique, de nouvelles professions émergent, d’autres sont amenées à s’adapter, à se spécialiser. Ces nouveaux enjeux ouvrent de nombreux chantiers dans le secteur des ressources humaines et les professionnels doivent apporter leur pierre à l’édifice. La CFDT fait une erreur d’analyse criante dans son communiqué du 18 janvier. Sa vision des ressources humaines reste ancrée dans des schémas datés ne tenant pas compte des enjeux modernes de notre système de santé. Son positionnement est même en contradiction avec ses propres revendications concernant les catégories A de la fonction publique qu’elle voulait mieux rémunérer au regard des qualifications exigées et pour laquelle elle appelait à «la promotion de corps et de cadre d’emploi qui reconnaissent les évolutions fonctionnelles et les prises de responsabilités ». Ces propos sont en totale contradiction avec les actes de cette organisation qui, sans concertation avec les représentants de la profession, a fait de l’ingérence dans les négociations avec les représentants des organisations médicales lors des discussions sur le mode d’exercice IADE, en s’opposant à toute paramédicalisation des prises en charges extra-hospitalières. Le constat est aujourd’hui le même dans les négociations statutaires où la CFDT considère qu’un diplôme d’état d’IADE mérite une valorisation financière correspondant à 20 points d’indice ( 92€), dérisoire au regard des deux années universitaires de formation complémentaire requises. Dans un système moderne et réformé, il est indispensable que les qualifications, les fonctions et les responsabilités soient valorisées à leur juste valeur. C’est avec cette certitude que les infirmier(e)s-anesthésistes demandent la réforme de leur statut. Une organisation moderne doit permettre de voir émerger des professions valorisées pour leur pratique professionnelle complexe. Il n’est plus possible de penser les cadres d’emploi sur les vieux modèles pyramidaux hyper-hiérarchisés. C’est là que se trouve l’enjeu d’un syndicalisme réformateur et conscient de l’évolution du monde du travail. C’est avec cette ligne directrice que l’intersyndicale IADE défend :
Le SNIA réaffirme son soutien aux organisations syndicales représentatives de l’intersyndicale IADE (CGT, FO) siégeant à la table des négociations au Ministère de la Fonction Publique. Le conseil du SNIA Paris, le 19.01.2017
Quelques semaines avant les fêtes nous avons été alerté sur le cas d'un infirmier aide-anesthésiste belge ayant fait sa demande d'autorisation d'exercice IADE dans une région du sud de la France. Les mesures compensatoires demandées par la DRJSCS sont scandaleusement insuffisantes: 3 mois de stages d'adaptation seraient sensés couvrir les lacunes d'une profession (non reconnue officiellement en Belgique) dans les domaines de l'anesthésie pédiatrique, obstétricale et ALR, sans parler de l'urgence pré-hospitalière qui n'est pas enseignée dans cette formation d'1 an (60 ECTS). Notre enquête a mis à jour l'absurdité du système car, pour ce même diplôme, selon les régions, des avis contradictoires ont été émis. Une DRJSCS de l'est de la France aurait même octroyé directement une autorisation d'exercice sans juger nécessaire de proposer des mesures compensatoires! Nous dénonçons donc par communiqué le système actuel et prévenons du projet d'autorisation d'exercice partiel de notre formation qui, s'il voit le jour malgré l'avis négatif unanime récent du Haut Conseil des Professions Paramédicales, sera la porte ouverte à la déqualification de la sécurité des soins et, in fine, un contournement de l'exclusivité d'exercice. Ce nouvel épisode que nous dénoncions déjà lors de l'épisode de Roubaix et récemment "IADE low-cost, le retour" conforte le conseil syndical du SNIA à s'associer à la mobilisation infirmière du 24 janvier prochain.
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Août 2024
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