Le dimanche 27 mai 2012 lors de la session “education and pratice” du 10 ème congrès international des infirmiers anesthésistes à LJUBLJANA (Slovénie), l’école des infirmiers anesthésistes de la Salpetrière ( AP-HP) a reçu l’accréditation internationale de son programme de formation au niveau 3 selon les standards de formation de l' International Federation of Nurse Anesthetists (IFNA). Ce titre est l’aboutissement d’un processus de reconnaissance de la qualité de la formation débuté en 2011. En effet, à l’instar des structures hospitalières, les écoles et instituts vont devoir s’inscrire dans une démarche d’accréditation et celle-ci s’avère être la première de la spécialité. Ce processus a nécessité trois étapes successives dont les éléments de réponses étaient confrontés aux standards de formation de l‘IFNA disponibles sur le site www.ifna-int.org : Une première étape fondée sur un questionnaire relatif au curriculum de l’école, l’organisation pédagogique, administrative et le contenu de la formation (modes de sélection, durée de la formation, grade visé …) permettait d'atteindre le niveau 1 « registration » soit la recevabilité de la demande d'accréditation. Une deuxième étape structurée par des questionnaires électroniques en ligne auxquels étaient soumis tous les formateurs et les élèves des deux promotions de l’école permit d'obtenir le niveau 2 « recognition » de reconnaissance de la formation dans la spécialité. Une troisième et ultime étape fut la visite sur site de trois auditeurs internationaux, (Suisse-Allemande, Suède et France) pendant trois jours, selon un calendrier contraint. Ces visiteurs ont auditionné un échantillonnage de tous les partenaires de la formation (institutionnels, administratifs, pédagogiques, professionnels, universitaires, médicaux, élèves) et établi un rapport contradictoire. Toutes ces étapes ont nécessité une traduction en anglais de tous les documents administratifs et pédagogiques de l’école. Les entretiens se sont déroulés en anglais ou français selon l'aisance linguistique des personnels interrogés qui selon le cas étaient traduits par le visiteur français qui était bilingue. Les conclusions du rapport et l'évaluation des réponses aux questionnaires ont permis au Comité Formation qui s'est réuni le 26 mai à LJUBLJANA de décider de l’attribution du titre à l'école. La reconnaissance internationale de notre formation aux standards de l'IFNA n’obère en rien la démarche d’accréditation au grade Master qui s’effectue actuellement auprès de l’AERES (Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur). Elle permet, néanmoins de positionner l’école dans une démarche d’assurance qualité de la formation au niveau international ; de reconnaître la qualité et la pertinence du dispositif de formation, le niveau de compétences acquis par les élèves et leur degré d’autonomie. Monique Guinot École des infirmiers Anesthésistes de la Pitié-Salpétrière Conseillère nationale SNIA Le 10ème congrès mondial des infirmiers anesthésistes qui s’est tenu à Ljubjana en Slovénie du 26 au 29 mai 2012 fut une réussite. D’une part par la qualité et le niveau des conférences, posters et communications et d’autre part par l’accueil et l’excellente organisation du congrès. On ne peut que féliciter l’énergie, le dynamisme et le professionnalisme de l’équipe slovène pour la réalisation de ce congrès. 37 pays sont membres de l’IFNA et chacun des congrès débute par une cérémonie des drapeaux où chacun de ses membres porte les couleurs de son pays sur la scène. C’est toujours une grande émotion de voir que la profession est finalement présente dans de nombreux pays et que tous sont plus que motivés à défendre son évolution. Les discours d’accueil de Zorica Kardos, présidente du comité d’organisation de ce 10ème congrès, de Jaap Hoekman, président de l’IFNA et de Pascal Rod, directeur de l’IFNA ont été suivis de ceux d’une représentante du ministère de la santé slovène et de Polona Selic, docteur en psychologie clinique et chercheur senior au département de médecine à la faculté de Ljubljana qui ont axé leur déclaration sur le « développement pas à pas de la profession d’infirmier anesthésiste » dans le système de santé actuel. Ensuite ce ne sont pas moins de 90 conférences et présentations qui se sont succédées durant les 3 jours, sur différents thèmes comme : le patient polytraumatisé, le monitorage hémodynamique, le management des blocs opératoires, les nouvelles techniques d’anesthésie, la transfusion et l’hémovigilance, l’anesthésie de la personne âgée, la transplantation d'organes et traumatismes multiples,…. mais aussi sur la formation, la révision des standards de pratiques d’anesthésie, la place des simulateurs dans l’enseignement et le développement professionnel continu…par des auteurs de près de 20 nationalités différentes. C’est énorme, mais il faut savoir que 47 nationalités différentes ont été représentées lors de précédents congrès. Malheureusement Ljubljana, n’a rassemblé que 750 participants, alors que certains congrès comme ceux de Paris et Chicago ont réunis de 2700 à 3000 infirmiers anesthésistes. Certes, le nombre de participants est directement lié au pays d'accueil et du nombre d'infirmiers anesthésistes dans ce pays. Mais depuis 2006, avec les difficultés grandissantes de subventionnements, le nombre de participants ne cesse hélas de diminuer…. Les laboratoires pharmaceutiques sont de moins en moins nombreux sur les stands, et leur participation pour le financement de nos formations, déjà très rare, se réduit comme peau de chagrin ! Par ailleurs, les hôpitaux ont toujours des difficultés à financer les congrès internationaux, alors que c’est une superbe vitrine pour exposer les pratiques françaises, qui sont loin d’être en reste ! Mardi 29 après-midi, Mai Taki, infirmière anesthésiste au Japon a rapporté en session plénière, son expérience lors du tremblement de terre et du tsunami qui ont éprouvé l’Est du Japon l’an dernier. La cérémonie de clôture a été l’occasion de présenter les organisateurs du prochain congrès qui aura lieu à Hammamet en Tunisie en juin 2014. (voir le site dédié WCNA 2014 ) Très dynamique et motivée, l’équipe tunisienne, sur leur stand, nous avait rapporté quelques douces saveurs de leur pays. Il faut aussi féliciter l’engagement de la Tunisie depuis fort longtemps au sein de l’IFNA et le défi que les organisateurs se sont promis de relever dans un pays en pleine mouvance politique…. Marie-Ange Saget Membre associé SNIA - Élue IFNA L'ensemble des photos de cet évènement sont à retrouver en suivant ce lien Retrouvez ci dessous la cérémonie d'ouverture en vidéo : C’est après 1871, que le mot syndicat est communément pris dans le sens « association de défense des salariés ». En France, à l’époque médiévale, existaient déjà des groupements corporatifs. Ils ont été ensuite interdits et réprimés lors de la révolution industrielle. C’est en 1884 que la loi (loi Waldeck-Rousseau) autorise officiellement la création de syndicats. Pour la fonction publique, il faudra attendre seulement après la libération pour que de telles organisations soient autorisées. Les acquis sociaux dont nous bénéficions tous, sans exception, à ce jour découlent de la lutte des classes salariales face au patronat en général et aux gouvernants depuis des siècles. Depuis l’époque médiévale à nos jours, en passant par les « Rougon-Macquart », tous les membres d’un même groupe social ou professionnel se sont battus pour transmettre en héritage des conditions de vie ou de travail plus avantageuses et attractives. C’est par la lutte et la défense de ses intérêts qu’un groupe arrive à conserver son identité et à continuer d’exister. C’est ce que s’efforce de faire le SNIA pour les infirmiers anesthésistes depuis sa création en 1951. La défense de notre profession nous a tous amené à descendre dans la rue lors du conflit de 2010. Nous avons tous été animés par la même colère face à une logique souvent financière des pouvoirs publics de l’époque. Nous sommes tous arrivés à nous rassembler sous l’égide d’un collectif et ce dans toutes les régions de France. Cette démarche volontaire était alors une évidence pour chacun d’entre nous. On ne se posait pas la question. Bien sûr qu’on faisait partie du collectif régional, évidemment puisqu’on est IADE et que la profession est bafouée. Nous étions tous réunis en collectifs et, dans les rues de Paname, tous les collectifs étaient réunis !! Chacun de notre côté, nous n’avons aucun pouvoir, nous ne sommes qu’un grain de sable. Mais les grains de sable arrivent finalement à former des dunes et plus les grains de sable se rassemblent, plus la dune devient incontournable. La profession est perpétuellement menacée et personne ni aucune autorité ne peut faire de nous tout et n’importe quoi. Il faut que la dune reste assez haute. La puissance d’un groupe se mesure au nombre de ses membres. Dans la rue, c’est la même chose, plus on est nombreux et plus on est fort. C’est l’effet de groupe. Actuellement, le SNIA jouit d’une certaine considération auprès des tutelles. Notre syndicat est fréquemment consulté pour des questions impliquant directement ou indirectement la profession d’IADE et la sécurité des soins. Lors de l’assemblée générale de décembre 2011, j’ai présenté un graphique de l’évolution des adhésions à notre syndicat depuis plus d’une dizaine d’année. Le nombre descend lentement et progressivement. C’est une sonnette d’alarme qui est tirée aujourd’hui. Le SNIA représente une protection pour la profession tant que les tutelles lui accorderont un certain crédit. Le SNIA représente la profession et ce crédit se mesure au nombre de ses adhérents. Tant que le SNIA existera, l’infirmier(e) anesthésiste existera. Récemment, un ami est revenu vers le SNIA et a adhéré de nouveau. J’en suis très heureux et on ne peut que s’en réjouir. Je pense qu’il a su laisser de côté certains sentiments personnels pour privilégier d’abord la défense de sa profession en mettant en avant l’intérêt collectif. Il sait ce que le mot « syndicat » veut dire. Mais petit rappel de la définition du mot « syndicat » : Dictionnaire Larousse : Groupement constitué pour la défense d'intérêts professionnels ou catégoriels communs. Dictionnaire Petit Robert : Association qui a pour objet la défense d’intérêts communs et d’intérêts professionnels. Alors, si c’est le mot « syndicat » qui vous gêne ; si ce n’est qu’un problème de vocabulaire, remplacez le, dans votre discours de tous les jours, par les mots « groupement », « association », « fédération », « coordination », que sais-je encore, et pourquoi pas « collectif »…Ne nous attachons pas au vocabulaire alors que nous parlons tous de la même chose : la profession d’infirmier anesthésiste. Il est nécessaire pour tout le monde de faire vivre notre syndicat ; les diplômés bien sûr, c’est de leur quotidien dont il s’agit ; les retraités aussi, ils l’ont vécu ; mais également tous les étudiants en cours de formation, c’est de leur avenir dont il est question. Les experts sur les questions portant sur la profession d’IADE sont les IADE eux-mêmes etil faut qu’ils le restent ! Restons nous-mêmes les acteurs de notre avenir. Si toutefois notre syndicat disparaissait, c’est le bouclier protecteur de notre profession qui disparaitrait. Adhérer, c’est rester actif… Je serais désolé d’être amené à écrire un jour : "les infirmiers anesthésistes ont encore un syndicat… mais pour combien de temps ??" Bien à Vous Jean-Marc Serrat Président Dans une lettre recommandée en date du 25 Mai 2012, le SNIA écrit à la nouvelle Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, Marisol Touraine. En téléchargement direct ci-dessous L'ensemble des correspondances ouvertes du SNIA sont à retrouver sur la page dédiée Action Syndicale / Correspondances
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