![]() C’est après 1871, que le mot syndicat est communément pris dans le sens « association de défense des salariés ». En France, à l’époque médiévale, existaient déjà des groupements corporatifs. Ils ont été ensuite interdits et réprimés lors de la révolution industrielle. C’est en 1884 que la loi (loi Waldeck-Rousseau) autorise officiellement la création de syndicats. Pour la fonction publique, il faudra attendre seulement après la libération pour que de telles organisations soient autorisées. Les acquis sociaux dont nous bénéficions tous, sans exception, à ce jour découlent de la lutte des classes salariales face au patronat en général et aux gouvernants depuis des siècles. Depuis l’époque médiévale à nos jours, en passant par les « Rougon-Macquart », tous les membres d’un même groupe social ou professionnel se sont battus pour transmettre en héritage des conditions de vie ou de travail plus avantageuses et attractives. C’est par la lutte et la défense de ses intérêts qu’un groupe arrive à conserver son identité et à continuer d’exister. C’est ce que s’efforce de faire le SNIA pour les infirmiers anesthésistes depuis sa création en 1951. La défense de notre profession nous a tous amené à descendre dans la rue lors du conflit de 2010. Nous avons tous été animés par la même colère face à une logique souvent financière des pouvoirs publics de l’époque. Nous sommes tous arrivés à nous rassembler sous l’égide d’un collectif et ce dans toutes les régions de France. Cette démarche volontaire était alors une évidence pour chacun d’entre nous. On ne se posait pas la question. Bien sûr qu’on faisait partie du collectif régional, évidemment puisqu’on est IADE et que la profession est bafouée. Nous étions tous réunis en collectifs et, dans les rues de Paname, tous les collectifs étaient réunis !! Chacun de notre côté, nous n’avons aucun pouvoir, nous ne sommes qu’un grain de sable. Mais les grains de sable arrivent finalement à former des dunes et plus les grains de sable se rassemblent, plus la dune devient incontournable. La profession est perpétuellement menacée et personne ni aucune autorité ne peut faire de nous tout et n’importe quoi. Il faut que la dune reste assez haute. La puissance d’un groupe se mesure au nombre de ses membres. Dans la rue, c’est la même chose, plus on est nombreux et plus on est fort. C’est l’effet de groupe. Actuellement, le SNIA jouit d’une certaine considération auprès des tutelles. Notre syndicat est fréquemment consulté pour des questions impliquant directement ou indirectement la profession d’IADE et la sécurité des soins. Lors de l’assemblée générale de décembre 2011, j’ai présenté un graphique de l’évolution des adhésions à notre syndicat depuis plus d’une dizaine d’année. Le nombre descend lentement et progressivement. C’est une sonnette d’alarme qui est tirée aujourd’hui. Le SNIA représente une protection pour la profession tant que les tutelles lui accorderont un certain crédit. Le SNIA représente la profession et ce crédit se mesure au nombre de ses adhérents. Tant que le SNIA existera, l’infirmier(e) anesthésiste existera. Récemment, un ami est revenu vers le SNIA et a adhéré de nouveau. J’en suis très heureux et on ne peut que s’en réjouir. Je pense qu’il a su laisser de côté certains sentiments personnels pour privilégier d’abord la défense de sa profession en mettant en avant l’intérêt collectif. Il sait ce que le mot « syndicat » veut dire. Mais petit rappel de la définition du mot « syndicat » : Dictionnaire Larousse : Groupement constitué pour la défense d'intérêts professionnels ou catégoriels communs. Dictionnaire Petit Robert : Association qui a pour objet la défense d’intérêts communs et d’intérêts professionnels. Alors, si c’est le mot « syndicat » qui vous gêne ; si ce n’est qu’un problème de vocabulaire, remplacez le, dans votre discours de tous les jours, par les mots « groupement », « association », « fédération », « coordination », que sais-je encore, et pourquoi pas « collectif »…Ne nous attachons pas au vocabulaire alors que nous parlons tous de la même chose : la profession d’infirmier anesthésiste. Il est nécessaire pour tout le monde de faire vivre notre syndicat ; les diplômés bien sûr, c’est de leur quotidien dont il s’agit ; les retraités aussi, ils l’ont vécu ; mais également tous les étudiants en cours de formation, c’est de leur avenir dont il est question. Les experts sur les questions portant sur la profession d’IADE sont les IADE eux-mêmes etil faut qu’ils le restent ! Restons nous-mêmes les acteurs de notre avenir. Si toutefois notre syndicat disparaissait, c’est le bouclier protecteur de notre profession qui disparaitrait. Adhérer, c’est rester actif… Je serais désolé d’être amené à écrire un jour : "les infirmiers anesthésistes ont encore un syndicat… mais pour combien de temps ??" Bien à Vous Jean-Marc Serrat Président Les commentaires sont fermés.
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