Quelques semaines avant les fêtes nous avons été alerté sur le cas d'un infirmier aide-anesthésiste belge ayant fait sa demande d'autorisation d'exercice IADE dans une région du sud de la France. Les mesures compensatoires demandées par la DRJSCS sont scandaleusement insuffisantes: 3 mois de stages d'adaptation seraient sensés couvrir les lacunes d'une profession (non reconnue officiellement en Belgique) dans les domaines de l'anesthésie pédiatrique, obstétricale et ALR, sans parler de l'urgence pré-hospitalière qui n'est pas enseignée dans cette formation d'1 an (60 ECTS). Notre enquête a mis à jour l'absurdité du système car, pour ce même diplôme, selon les régions, des avis contradictoires ont été émis. Une DRJSCS de l'est de la France aurait même octroyé directement une autorisation d'exercice sans juger nécessaire de proposer des mesures compensatoires! Nous dénonçons donc par communiqué le système actuel et prévenons du projet d'autorisation d'exercice partiel de notre formation qui, s'il voit le jour malgré l'avis négatif unanime récent du Haut Conseil des Professions Paramédicales, sera la porte ouverte à la déqualification de la sécurité des soins et, in fine, un contournement de l'exclusivité d'exercice. Ce nouvel épisode que nous dénoncions déjà lors de l'épisode de Roubaix et récemment "IADE low-cost, le retour" conforte le conseil syndical du SNIA à s'associer à la mobilisation infirmière du 24 janvier prochain.
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Octobre 2024
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