Séance du HCPP du 16 mai 2018 Déclaration liminaire n°1 Le projet IPA (Infirmier(e) de Pratique Avancée) s'est heurté au mur des instances médicales. Les textes présentés ne sont malheureusement pas à la hauteur de l'enjeu et des attentes. Connaissant très bien les forces en jeu pour les avoir régulièrement subi pour la reconnaissance de la profession IADE, nous avions prévenus nos "partenaires" qu'à l'épilogue de cette séquence, le corps médical aurait le dernier mot. Nous comprenons que le chantier IPA est dédié à la prise en soins des patients atteints de maladies chroniques. Demain l'IPA exécutera des protocoles sous la coordination d'un médecin. Conscients que le modèle québécois suivi ne concerne que des aspects éloignés de nos champs de compétences (la profession IADE n'existant pas au Québec), il est à noter que dans les autres pays où il y eut un essor de la pratique avancée, les IADE et Sages-femmes furent évidemment les premiers à bénéficier de nouveaux statuts. Rappelons ici que les IADE sont les seuls professionnels habilités à pratiquer l'anesthésie et la réanimation per-opératoire en autonomie dans un cadre défini en suivant une stratégie établie par un médecin anesthésiste-réanimateur. À l'heure actuelle, la profession IADE est la seule profession paramédicale dont la formation Master répond aux exigences universitaires et dont la pratique est reconnue depuis longtemps par le corps médical comme dite avancée. À l'heure actuelle les paramédicaux "praticiens" les plus aboutis sont les IADE. L’exercice autonome IADE est unique dans la sphère des professions paramédicales. L’importance de l’expertise IADE dans la fonction d’encadrement est primordiale. La spécificité IADE dans le management d’équipe est nécessaire et indispensable. Nous réclamons que toute la profession IADE soit reclassée dans un nouveau livre de la 4ème partie du Code de Santé Publique. Nous réclamons la création d’un nouveau livre 3 entre les livres des professions médicales et de la pharmacie d’un côté et le livre des auxiliaires médicaux de l’autre ; un nouveau livre 3 consacré aux professions intermédiaires dont le titre 1 sera la profession IADE. Le Conseil Syndical du SNIA Déclaration liminaire n°2 Les récents événements du SAMU de Strasbourg nous amènent à réagir devant ce drame qui a touché une famille mais aussi toute la communauté soignante. Sans présager des résultats des différentes enquêtes diligentées, ce drame nous interpelle sur les causes réelles de ce dysfonctionnement majeur. L'écoute des bandes paraît dramatiquement à charge de l'opératrice du SAMU qui n'a pas respecté les procédures habituelles concernant l'obligation de transmettre l'appel au médecin de la régulation. Au-delà de cette première analyse, les causes de cette déshumanisation sont bien plus profondes que les apparences qui consisteraient à mettre toute la responsabilité sur cette assistante de régulation. Eu égard à la diminution dramatique de la permanence et de l'offre de soin en ville, la population n'a pas d'autres choix que de se tourner vers la régulation des soins non programmés. Ce constat a entraîné une augmentation exponentielle des appels auprès du SAMU avec des moyens malheureusement presque identiques. Le médecin régulateur ne peut pas prendre l'ensemble des appels avec pour conséquence des glissements de tâches parfaitement connus et acceptés. Ces glissements de tâche ont pour conséquences une augmentation des procédures judiciaires dirigées vers les assistant(e)s de régulation dont la formation ne permet pas d'apporter une réponse adaptée en lieu et place d'un médecin régulateur. Les contraintes budgétaires doivent être prises en compte dans les solutions à apporter. Une plateforme commune n'augmentera pas en l'état l'écoute médicale de notre système qui reste le plus performant au monde. La problématique principale reste qu'il est nécessaire d'augmenter le nombre de médecins en régulation médicale, d’augmenter le nombre d'assistantes de régulation tout en soulageant leurs charges d'analyses en proposant comme certain SAMU, un infirmier pour réguler les interventions des moyens non médicaux. Le seul professionnel ayant une formation diplômante spécifiquement adaptée à la prise en charge des urgences pré-hospitalières est l’infirmier(e)-anesthésiste. Afin d'optimiser le temps médical, la réponse intermédiaire que représente l'envoi d'un IADE sur des interventions ciblées pourrait permettre d'augmenter le temps médical en régulation. Le travail du SNIA sur la place de l'IADE en SMUR datant de 2014 et remis à la DGOS est malheureusement toujours d'actualité. Nous ne pouvons que regretter de ne pas avoir été compris et entendus. Le Conseil Syndical du SNIA
A l'issue du vote, les textes sur la pratique avancée présentés au HCPP ont reçus un avis défavorable à l'écrasante majorité. Les commentaires sont fermés.
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