Le SNIA a pu se procurer un document qui circule depuis quelques heures au sein de la sphère IADE. Ces écrits issus du groupe constitué par la DGOS pour travailler sur la création d’un IPA en médecine d’urgence (IPA MU) sont pour le moins consternants !
Notre organisation tient tout d'abord à préciser que malgré de multiples sollicitations, aucune représentation IADE, à ce stade des travaux, n’a été acceptée par la DGOS, et nous comprenons aisément pourquoi en lisant ce document. En projetant quelques mois en arrière, il est bon de rappeler que les IPA au travers de leurs organisations représentatives ont eu bien du mal à faire comprendre le sens et les principes qui président à la pratique avancée. Le « fantasme » des médecins urgentistes ; la création d’une spécialité infirmière servile déguisée pour l’occasion en pratique avancée, tient la corde ! Le Conseil National Professionnel Infirmier (CNPI : organe uniquement représentatif des IDE) semble avoir pris l'ascendant de la représentation paramédicale dans ce groupe de travail et paraît particulièrement enclin à accepter le principe du travestissement de la pratique avancée. Après analyse, le SNIA fait trois constats : - La négation de la profession d’infirmier(e)-anesthésiste, actrice de l’urgence pré-hospitalière depuis ses origines et profession formée aux soins critiques. - L’orientation galvaudée donnée à la définition de la pratique avancée qui s’appuie ici plus largement sur la description d’une activité au travers des actes plutôt que des missions de santé. - La subite possibilité d’octroyer un élargissement du périmètre d’exercice à une composante de la filière infirmière sur des champs d’activité pour lesquelles les IADE travaillent depuis de nombreuses années avec pour objectif l’amélioration de la réponse aux besoins de santé de la population. Alors que la profession IADE est réglementairement reconnue pour son activité pré hospitalière, que sa formation assure déjà une grande partie des attendus à une réponse graduée, la DGOS souhaite donc créer un doublon professionnel qui serait formé en 1 an à effectuer un certain nombre d’actes et de raisonnements cliniques qui nécessitent des années d’expériences pour les médecins urgentistes eux-mêmes ! Les pressions politiques et médicales sont si fortes que cette profession qui n’aura de pratique avancée que le nom verra sûrement le jour… Encore une preuve des incohérences de l’administration française qui, pour des raisons purement politiques, préfère dépenser de l'énergie et de l'argent public plutôt que de réformer avec efficience en utilisant le socle de compétences des professions existantes. Le SNIA continuera, quant à lui, à porter les notions de bon sens et de sécurisation des parcours patients en pré hospitalier ! Les commentaires sont fermés.
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