Le premier sujet d'étude de la MIPS en partenariat avec la CNI et le SNIA La Coordination Nationale Infirmière (CNI) et le Syndicat National des Infirmiers Anesthésistes (SNIA) sont à l’origine de la première étude menée par la Mutuelle Interprofessionnelle des Professions du Soin et du Social (MIPS). Le thème : Étudier les situations de glissement de tâches et de transfert de compétences dans le milieu infirmier afin d’évaluer les risques encourus quotidiennement par les infirmiers et leurs patients. Plus de 350 professionnels (IDE, IBODE, IADE, Puéricultrices et Cadres infirmiers) nous ont fait part de leurs pratiques et de leur vécu dans de telles situations. Nous vous proposons de découvrir ci-dessous un échantillon de questions-réponses de ce questionnaire ainsi que les points essentiels mis en évidence par cette enquête. Vous pouvez accéder à l'étude complète en cliquant sur ce lien. Échantillon de questions – réponses du questionnaire Connaissez-vous les textes qui régissent la profession infirmière ? 87 % des infirmiers, toutes spécialités confondues, déclarent connaître les textes régissant leur activité. Les IADE sont les plus sensibilisés à cet aspect pour 89,42 % d’entre eux, suivis des IBODE (83,33 %) et des IDE (83,18 %). Si oui, estimez-vous que dans votre fonction vous assumez des tâches ou actions de soins qui ne figurent pas dans la liste du Code de la santé publique ou qui ne sont pas conformes aux textes ? 22 % des répondants considèrent qu’ils effectuent des tâches qu’ils ne devraient pas prendre en charge. A noter que 7 % des infirmiers ayant indiqué qu’ils connaissaient les textes n’ont pas apporté de réponse à cette question. Participez-vous ou serez-vous concerné(e) par un protocole de transfert de compétences médicales (tâches) vers les infirmiers ? 14 % des infirmiers sont ou seront concernés par un transfert de compétences médicales. Parmi l'ensemble des infirmiers interrogés, 15 % sont des IADE, 12 % sont des IDE et 5,6 % sont des IBODE. Comment ce protocole est-il formalisé ? Dans 71 % des cas, ce transfert fait l’objet d’une délégation de compétences non formalisée entre les médecins et l’infirmier. 22 % des répondants ont signalé que cette évolution de leur activité s’établissait par le biais d’un protocole de service écrit et validé. Les situations dans lesquelles le transfert fait l’objet d’un protocole signé par l’ARS et l’HAS ne se présente que dans 6 % des cas. Avez-vous reçu une formation spécifique lors de formation continue ? Moins de la moitié des infirmiers concernés par un transfert de compétences quel que soit son mode de formalisation, a reçu une formation spécifique pour se préparer à ces nouvelles responsabilités. Considérez-vous que ce transfert de compétences est : valorisant // est une reconnaissance de vos compétences // comporte des risques mal maîtrisés (plusieurs réponses possibles) ? Pour 63 % des infirmiers interrogés, ce transfert comporte des risques mal maîtrisés. 48 % estiment que cette pratique est une reconnaissance de leurs compétences. 28 % jugent ce transfert valorisant. Points essentiels mis en évidence par cette enquête La première partie de cette étude visait à mesurer l’impact du glissement de tâches sur le quotidien des infirmiers. La méconnaissance des textes a pour conséquence un manque de repères quant à l’exercice dans un cadre légal ou non. Les IDE sont les plus concernés par le glissement de tâches : 23,60 % considèrent qu’ils effectuent des tâches n’appartenant pas à leur domaine de compétences (parmi les personnes interrogées connaissant les textes) contre 20,86 % pour les IADE et 17,65 % pour les IBODE. Certaines situations sont plus propices à ces pratiques : les cas d’urgence, le manque d’effectif ou l’absence d’un médecin ou d’un infirmier cadre. La deuxième partie consistait à mettre en évidence la pratique du transfert de compétences dans le milieu infirmier. Cette dernière est peu développée en considération des tâches prises en charge par des infirmiers alors qu’elles ne relèvent pas de leurs fonctions. Le fait que dans la plupart des cas, ce transfert de compétences s’initie par le biais d’une délégation non formalisée souligne le recours à un glissement de tâches. Alors que la moitié des infirmiers concernés par le transfert de compétences reporte que cette pratique fait partie intégrante de leur activité, seulement 44 % ont bénéficié d’une formation permettant de mettre en œuvre ces nouvelles tâches. Enfin, l’appréciation de cette démarche diverge selon si les infirmiers interrogés sont ou non impliqués dans une évolution vers un transfert de compétences. Il est vu comme une reconnaissance de leurs compétences pour les infirmiers concernés et comme comportant des risques mal maîtrisés pour les autres. Etude réalisée par la Junior Entreprise de l’ESC Grenoble Les commentaires sont fermés.
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Octobre 2024
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